Se réinventer: le choix de l'autonomisation, de la responsabilisation et de la participation

Le concept

De nombreuses entreprises ont perçu l'intérêt d'introduire davantage de participation au sein de leur entreprise. Elles ont donc implémenté un ensemble de mécanismes et de dispositifs qui permettent aux collaborateurs de l’entreprise de participer aux décisions qui les concernent ainsi qu’à la vie de l’entreprise. Cet article vous renseigne sur la définition du management participatif.

L’autonomie, levier de la responsabilité

Un des premiers piliers de la gouvernance participative se situe au niveau de l’autonomie. Le principe est de permettre aux membres de l’équipe de fonctionner autant que possible en autonomie dans leur(s) rôle(s). 

Cela implique une redéfinition ou une clarification des périmètres des rôles. Comment puis-je fonctionner en autonomie si le périmètre de mon rôle n’est pas clair ? Que puis-je décider ? Qu’est-ce qui est du ressort de ma collègue ? 

Il s’agit d’une autonomie d’action mais également de décision. L’on va plus loin que la délégation du pouvoir. L’idée est de placer les décisions là où elles doivent être prises, c’est-à-dire auprès des personnes qui exercent réellement le rôle. 

Les lieux de décision évoluent donc naturellement. Les prises de décisions également puisque l’on favorise les décisions collectives. Les processus de décision utilisés engendrent des décisions plus puissantes auxquelles tous adhèrent.

La coopération au service des clients

Toute entreprise a une raison d’être sur laquelle l’ensemble des équipes et des rôles devraient s’aligner. Lorsque la raison d’être de l’entreprise est orientée vers le client final, chaque action ou chaque décision doit contribuer in fine au bénéfice du client. 

Un fonctionnement participatif comporte une couche d’outils et de mécanismes à mettre en place qui vont permettre aux rôles de se coordonner, de collaborer et co-construire au service de la raison d’être.  

Les échanges, le travail collaboratif, les moments d’émergence, la gestion des opportunités et des difficultés vont amener notamment de la créativité dans la résolution de problèmes par exemple, de l’agilité et de la performance. L’ambiance de travail s’en trouvera aussi améliorée. Les conditions de travail peuvent aussi évoluer sous l’impulsion des membres de l’équipe.

Un développement continu des compétences

Dans un cadre participatif, une place particulière est accordée aux compétences et au développement personnel. Tout d’abord, le cadre permet d’utiliser au maximum l’ensemble des compétences d’une personne…souvent même celles pour lesquelles la personne n’a pas initialement été engagée. L’on cherche réellement à ce que chacun puisse exprimer son potentiel. Par ailleurs, des mécanismes permettent à chacun de détecter les besoins de développement et de les prendre en charge. 

Le cadre participatif motive chacun à apprendre individuellement mais aussi à apprendre en équipe. Au-delà de la motivation que cela amène, les expertises sont plus importantes et en perpétuel développement.

Des résultats incontestables

Les entreprises qui ont franchi le pas observent de nombreux bénéfices. L’on constate par exemple des décisions plus puissantes et qui suscitent l’adhésion. L’agilité est aussi au rendez-vous. 

Certaines équipes participatives ont vécu le confinement du printemps 2020 avec des résultats supérieurs à une période normale ; la coopération et la flexibilité étaient dans leur ADN avant la crise COVID…l’adaptation s’est donc faite naturellement. L’on constate aussi plus de résultats, d’engagement, plus de bien-être, de proactivité, plus d’expertise, etc. 

Former et se former

D’expérience, nous savons que plus l’ensemble des membres de l’équipe sont formés à ces concepts, mieux cela fonctionne. Une formation aux mécanismes de l'intelligence collective ne se fera pas en  jour. Il est important que chacun puisse appréhender les concepts, la philosophie et les outils. 

L’expérimentation sera indispensable pour que l’ancrage de la formation puisse se faire au mieux.

Des entreprises « futureproof »

La mise en place d’une gouvernance participative n’est pas simple. Une fiche pratique ne suffira pas. La culture du management traditionnel induit une résistance au changement non négligeable. Mais ce type de management est une réelle opportunité à saisir en équipe. 

Malgré les limites de la participation, les bénéfices observés de ce type de management le confirment et les changements sociétaux se font pressants. Et ce n’est qu’en liant notre « JE » au « NOUS » dans nos entreprises que ces dernières parviendront à évoluer ou à se réinventer afin de contribuer réellement et durablement à un monde meilleur.